L’anthracnose

L’anthracnose s’observe sur toutes sortes de graminées, en particulier sur les agrostides, les fétuques, les pâturins et le ray-grass anglais.

Elles s’installent sur des plantes affaiblies, sénescentes, ou porteuses d’autres champignons. Le tapis végétal est parsemé de plaques jaunes de 2 à 4 cm de diamètre qui peuvent devenir confluentes.

Les attaques se situent au niveau des feuilles, souvent sur celles proches de la base: elles portent des taches brunâtres, jaunissent puis meurent et brunissent.

Les attaques sur gazon envahis de pâturin annuel sont les plus dangereuses, principalement de septembre à décembre, voire jusqu’en février lors d’hivers doux.

Attention de ne pas confondre avec les symptômes de Sclerophtora macrospora en été.

 

Symptômes

Le gazon est parsemé de plaques jaunes de 2 à 4cm de diamètre. A la base des feuilles malades, on observe les stries noires des fructifications du champignon, installées sous l’épiderme, avant éclatement de celui-ci. Des soies sombres se distinguent à la loupe.

 

Différents aspects des formations mycéliennes

  • Taches brunâtres sur des feuilles jaunissantes puis brunissantes.
  • Stries noires des fructifications du champignons.
  • Des soies sombres se distinguent à la loupe.

 

Dissémination du champignon

Provenant des débris des plantes infectées (forme de conservation), ou des plantes infectées en pleine végétation, les conidies sont dispersées principalement par les éclaboussures provoquées par la pluie et les arrosages.

Elles demandent la présence d’un film d’eau pour germer sur le feuillage, le collet ou les racines. La présence de gelée sporifère, en fournissant des éléments nutritifs, favorise leur germination. En conditions défavorables au développement du champignon, cette gelée protège celui-ci des agressions et va jusqu’à inhiber leur germination, attendant ainsi des jours meilleurs. Le phénomène de guttation donne aussi au parasite les moyens de se développer.

 

Facteurs d’épidémie

Le développement des anthracnoses est favorisé par la présence de débris végétaux infectés sur lesquels elles survivent en saprophytes. Elles attaquent les plantes affectées par des conditions éprouvantes telles que la chaleur, le froid, l’excès ou l’insuffisance d’eau, la fertilisation excessive ou déséquilibrée, les agressions chimiques et par la sénescence. Les graminées telles que le pâturins constituent d’autre part des terrains favorables à leur développement.

 

Conseils pratiques

  • Éliminer les déchets de tonte qui produiraient à la longue un terrain favorable au saprophytisme des agents pathogènes.
  • Être particulièrement vigilant lors de conditions éprouvantes pour le gazon (chaleur, froid, excès ou insuffisance, fertilisation excessive ou déséquilibrée, agressions chimiques et sénescence), mais également par temps de pluie ou pratique de l’irrigation.
  • Pratiquer des arrosages abondants, non violents, espacés et matinaux.
  • Éviter tout stress (dans la mesure du possible), tout excès d’humidité, le manque d’eau, les sols compacts.
  • Lors de l’implantation du gazon, veillez à utiliser des espèces les moins sensibles possibles.
  • Éliminer ou limiter le développement du pâturin annuel.
  • Assurer une fertilisation équilibrée, et, en tout cas riche en Phosphore (P) et en Potasse (K). Ne pas fertiliser en condition de forte chaleur ou de sécheresses.

 

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